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À travers cette page, vous aurez accès à l’ensemble des approches dont deux que j’ai élaborées (Hypnothérapie multiréférentielle ®, MAH®) ainsi que les autres outils dont je dispose, et qui me permettent de m’ajuster du mieux que je peux aux différents patients, sachant que l’ajustement, qui intègre l’alliance thérapeutique, est une caractéristique prédictive de « l’efficacité » thérapeutique.

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Addictions

Étant spécialisé en Addictologie, dans cette partie, je vais évoquer brièvement la question des addictions, encore appelées dépendances ainsi que les possibilités de leur prise en charge.

Les addictions aujourd’hui

« Telle qu’elle nous est imposée, notre vie est trop lourde, elle nous inflige trop de peines, de déceptions, de tâches insolubles. Pour la supporter, nous ne pouvons nous passer de sédatifs. Ils sont peut-être de trois espèces : d’abord de fortes diversions, qui nous permettent de considérer notre misère comme peu de chose, puis des satisfactions substitutives qui l’amoindrissent; enfin des stupéfiants qui nous y rendent insensibles. L’un ou l’autre de ces moyens nous est indispensable . » 

J’emprunte à FREUD ce passage, tiré de « Malaise dans la Civilisation« . Loin de moi l’idée, vous l’aurez compris, de pousser à la consommation d’un quelconque produit ou de s’adonner à un comportement addictif !

FREUD, ici, nous introduit d’emblée dans le domaine des nécessités existentielles, et nous permet ainsi de ne pas avoir cet arrière-fond moralisant plus ou moins avoué, plus ou moins explicite, qui est, que dans le fond, le « lien addictif », « c’est pas bien ! » ou que « c’est mal, mais c’est de la pathologie ! », propos implicitement moralisateurs, sortant parfois de la bouche même de certains soignants, dans la volonté affichée, pourtant, d’être neutres !

En effet, il est encore, même si cela tend à s’atténuer avec le temps, avec l’arrivée de l’Addictologie, une conception contemporaine qui est celle du déficit, qui voudrait qu’il y ait une sorte d’intégrité du fonctionnement psychologique quand les gens vont bien et que quand ils vont mal, c’est qu’ils ont « quelque chose en moins », un peu sur le modèle de la pathologie médicale. 

C’est une conception complètement erronée ! En affaires psychiques, ça ne se passe pas du tout comme ça, car les conduites addictives, les troubles, les symptômes, que l’on peut constater en tant que clinicien, viennent pour tenter de trouver une solution, certes maladroite, certes coûteuse, certes pathologique, mais apparue à un moment donné comme la seule solution possible.

Ainsi, notre appareil psychique tente toujours de trouver des solutions qui sont les moins mauvaises possibles, compte tenu des circonstances pour faire son travail et s’adapter à la réalité, c’est-à-dire, faire en sorte que l’on se représente en tant que personne et de façon suffisamment solide et valorisée à ses propres yeux et aux yeux des autres ou encore arriver à faire face aux difficultés de la vie (pertes, deuils, désillusions, mauvais coups de la vie etc.).

Un peu d’histoire

C’est un terme du droit romain, qui vient du Latin addictus, utilisé par le tribunal romain. Les romains donnaient le corps de leurs esclaves en monnaie d’échange.

Il est ainsi utilisé en France et en Europe occidentale jusqu’ au Moyen Age dans un contexte juridique : il signifiait l’arrêt d’un juge autorisant un plaignant à disposer à son profit de la personne du débiteur défaillant pour payer sa dette. C’était donc une contrainte par corps et ce dernier était rendu quand les dettes avaient été remboursées.

C’était une forme d’esclavage. Il persiste encore de nos jours une forme mineure appelée la contrainte par corps.

Disparu de la langue française, il réapparaît dans la langue anglaise sous la forme du verbe « to addict » qui signifie s’adonner à…qui est un terme plus conceptuel et plus connoté d’activité que les termes de dépendance ou autre habitude, qui eux, sont davantage connotés de passivité.

Nous devons cette réintroduction à Paul Fenichel puis Joyce Mac Dougall, psychanalystes français, qui proposeront le concept d’addiction et l’utilisation du mot dans les années 80.  

Comment la définir aujourd’hui ? 

L’addiction, c’est la répétition d’actes susceptibles de provoquer du plaisir mais marquée par la dépendance à une objet matériel, un produit (tabac, alcool, cocaïne, cannabis, etc.) ou à une situation recherchée, un comportement (la boulimie, le jeu, le sexe, le sport, le travail, Internet, etc.) et consommé avec avidité.

Elle se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit de ses conséquences négatives.

Nous avons tous, au sens large, des dépendances et nous nous construisons grâce à elles (son travail, son sport, ses enfants, sa voiture, son activité caritative, sa famille, son conjoint, sa conjointe, ses émissions télévisées, etc.) mais pas tous des besoins compulsifs. L’addiction, elle, est en quelque sorte une forme d’habitude pathologique qui envahit peu à peu la vie mentale et sociale d’un sujet et vient phagocyter les autres dépendances.

L’addiction renvoie à un état d’esclavage, à cause d’une lutte inégale de la personne dépendante avec une partie d’elle même (Joyce Mac Dougall), du coup, la question de l’addiction se pose quand une personne a plus ou moins perdu la liberté de s’abstenir de consommer un produit ou de s’adonner à un comportement (Fouquet). 

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