Mes spécialités

À travers cette page, vous aurez accès à l’ensemble des approches dont deux que j’ai élaborées (Hypnothérapie multiréférentielle ®, MAH®) ainsi que les autres outils dont je dispose, et qui me permettent de m’ajuster du mieux que je peux aux différents patients, sachant que l’ajustement, qui intègre l’alliance thérapeutique, est une caractéristique prédictive de « l’efficacité » thérapeutique.

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CONTENU EN PERPETUEL COURS DE DÉVELOPPEMENT  😊

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POURQUOI CETTE NOUVELLE ACTIVITE
Sans m’épancher sur ma personne, mon parcours de vie et mon fonctionnement, quelque peu atypiques, ont attiré l’attention d’un ami DRH ainsi que des collègues Psychologues depuis les années 2000, et fait s’interroger une collègue Psychologue suisse en 2012 sur la question de HP. Bien sûr, ma vie passée, depuis mon plus jeune âge, à la lumière de certaines élaborations personnelles et autres évidences objectivées (hyperacuité sensorielle/émotionnelle, apprentissage précoce de la lecture, dernier ou premier en fonction de la motivation, tests militaires, performances mnésiques et sportives, compréhension rapide, vitesse d’apprentissage,  pensée en arborescence ou dite divergente aujourd’hui, etc.) ont fini par m’amener sur cette piste.

Ainsi, c’est à la suite d’une évaluation il y a un certain temps et, du coup, de la révélation de mon fonctionnement/étiquetage THPI (QIT homogène > 145) que je me suis autorisé/décidé à évaluer et accompagner les personnes s’interrogeant sur cette question, et pouvant, selon, souffrir d’une concomitance,  et non pas d’une comorbidité (HPI n’est pas un trouble !) de certains symptômes « existentiels » (sentiment d’imposture, etc.)  et autres troubles (borderline, asperger, bipolaires, TDAH, etc.). 

En effet, les études récentes bâtent en brèche beaucoup d’idées reçues sur les hauts potentiels (sentiment de ne pas être à sa place, hypersensibilité, etc.), et il convient de bien discerner la population des HPI consultant des cliniciens, et celle, générale, somme toute, très hétérogène. 

Prudence, donc, avec tous les écrits sur le HPI depuis une vingtaine d’années, réalisés par un certain nombres de coachs « machin truc » et autres psys, ces derniers s’étant appuyés  sur leurs consultations de cabinet pour théoriser autour du HPI et conceptualiser leur approche et, ce, avec, bien souvent, comme porte d’entrée des troubles psys étant compris comme une comorbidité davantage qu’une concomitance ! Or, cela constitue un biais considérable de méthodologie puisque bon nombre de caractéristiques décrites ne se retrouvent pas dans la population générale des HPI ; le développement est juste, sauf que l’hypothèse de départ est fausse ! Cependant, ce principe de la vision tubulaire est loin de leur être  propre et est susceptible de concerner bien d’autres professionnels du monde des soignants psys et non psys, ainsi que tous les autres professionnels de tous métiers, de manière générale. Bref, Il nous faut donc rester, tous, humbles. Ensuite, bien sûr, il y a tout un business autour de ce thème, mais également autour d’autres.  Qui se sentira morveux ne se mouchera t-il pas 🤔 ? Pour d’aucuns, l’hypnose, la mindfulness, l’EMDR, etc., ne viendraient elles pas résoudre la fin dans le monde ? Enfin, pour clore ce chapitre, entre la série « HPI » (caricaturale) et « En thérapie », mon cœur penche vers la seconde 🤗!

Personnellement, je me suis formé sur la question des HPI chez Cogito’z (bien que dépassé aujourd’hui), à l’ IFH (Nathalie CLOBERT), poursuis des formations/lectures sur ce sujet, et suis adhérent à MENSA (https://mensa-france.net/)

EVALUATION / ACCOMPAGNEMENT, 
Je propose différents types d’évaluation/accompagnement des adultes à partir de 17 ans. Au-dessous de 17 ans, c’est un autre test, au niveau de l’évaluation de l’intelligence, qui est utilisé, le WISC-V, même si en théorie, de 16 ans à 16 ans et 9 mois, la WAIS-IV peut être administrée.

I – Evaluation principalement du QI à l’aide de WAIS-IV en trois rencontres et détermination si haut potentiel
1 – Entretien préliminaire reposant sur une anamnèse autour de la demande d’évaluation comme fil conducteur, présentation/organisation du test proprement dit, et autres questions y étant afférentes (1h30)
2 – Passation du test proprement dit, en matinée, pendant 2h30 / 10h00-12h30
3 – Entretien de restitution avec compte rendu écrit et pistes à explorer selon (1h00)

II – Evaluation QI + Personnalité
Idem I, avec test de personnalité, soit 2h00 (test + entretien de restitution rallongé) en plus, pour aller vers plus de « connaissance » de soi.

D’autres modalités, notamment d’accompagnement HP, sont en cours d’élaboration et seront sur le site prochainement.

QUESAQUO ?
Haut potentiel, zèbre, surdoué, précoce/cité, (sur)douance, sentinelles, HP, HPI, philo-cognitifs, etc., autant de qualificatifs très en vogue, pour une part d’entre eux, depuis quelques temps, pour désigner un fonctionnement cérébral, une forme d’intelligence, traversés par un certain nombre de caractéristiques psychoaffectives, et selon, discutables : empathie, conscience collective, hypersensibilité, hyperesthésie, intuition, degré d’adhésion aux valeurs, sensibilité injustice, et cognitives : pensée en arborescence, fulgurance de pensée, rapidité de traitement de l’info, curiosité, créativité, mémoire, hyperactivité cérébrale, surengagement de l’hémisphère droit, et pour une part, génétique ; cette forme d’intelligence serait donc innée : on naît/est ou pas HPI, on ne le devient pas, de la même manière qu’on le demeure une fois qu’il est « établi » qu’on l’est !

L’IRM objective, dans les cerveaux de HPI, davantage de connexions intracérébrales et interhémisphériques (corps calleux +++) et donc, une rapidité accrue de la circulation de l’information (gaines de myéline plus épaisses, axones à transfert plus rapide entre les neurones, etc.).

La littérature, malgré de nouvelles données, donc,  reste encore très partagée sur l’idée que  les « HPI » peuvent avoir des difficultés d’insertion sociale, notamment observées chez les HP dits  complexes (QI hétérogène), donc, « vs » HPI  dits laminaires (QI homogène), même si cette dichotomisation est, scientifiquement, pour le moins, discutable.

En outre, certaines de ses caractéristiques, comme je l’évoquais plus haut, ne lui sont pas spécifiques et appartiennent à certaines formes de troubles neurodéveloppementaux (TDAH, dys, Asperger…) et psys (borderline, bipolaire, TAG…), ou encore, à la population générale, sans idée de QI « supérieur », raison pour laquelle, une approche différentielle peut être nécessaire. Pour rappel, again, HPI, n’est pas un trouble, et aucune nosographie ne va dans ce sens !

Ainsi, par exemple, l’hypersensibilité émotionnelle, en particulier, ne veut pas dire pour autant haut potentiel, et ne rime pas systématiquement avec intuition, laquelle peut être confondue, selon, avec une distorsion cognitive, notamment de type raisonnement émotionnel, ou encore inférence arbitraire ; si certains HPI ont une certaine  forme d’hypersensibilité,  tous les hypersensibles de sont pas HPI.

Ce fonctionnement multidimensionnel se caractérise également, mais non exclusivement (test non significatif selon) par un QI >130, en France, à tout le moins. Il semble, de façon consensuelle, que l’importance de ce dernier soit corrélée à la détermination d’un fonctionnement de type HPI. C’est ainsi que le test de QI WAIS-IV (adultes de 17 à 77 ans ) appréhende quatre échelles du fonctionnement mental à travers des indices calculés par des subtests : indice de compréhension verbale (concepts verbaux, raisonnement verbal, connaissances acquises) indice de raisonnement perceptif (raisonnement perceptif et fluide, traitement de l’informations spatiale et de l’intégration visuomotrice) indice de mémoire de travail (attention, concentration, contrôle mental et raisonnement) indice de vitesse de traitement de l’information (vitesse de traitement et aptitude cognitive générale).

DIFFRENTES FORMES D’INTELLIGENCE
Celui qui « réussit » le test de QI ne prouve-t-il pas qu’il est surtout bon au test de QI ? Les corrélations entre haut QI, surtout s’il est hétérogène/profil « complexe », et réussites professionnelles, sociales, et affectives, ne sont pas si évidentes à démontrer…

En outre, ce dernier, laisse de côté d’autres formes d’intelligence : musicale, sportive, artistique, …*et en particulier, trois autres formes d’intelligences sur lesquelles je souhaite m’attarder. 

*Cependant, force n’est-elle pas de constater qu’il y a davantage corrélation entre habiletés académiques, que non académiques, statistiquement,  et réussite sociale/professionnelle (salaire !) ?

ZONE PROXIMALE DE DEVELOPEMENT
La zone proximale de développement, chère à VYGOTSKY, psychologue russe de de la première partie du 20 ème siècle, est à mon sens la plus parlante, pour faire ressortir le potentiel de l’individu. Cependant, en 2020, j’étendrais volontiers la notion de tiers affectif, que nous allons voir plus loin, à celle de contexte/situation/enjeu motivationnel, fût-ce sans affect.
L’apprentissage de l’enfant commence, dans ses phases initiales, bien avant l’apprentissage scolaire, la notion de systématisation les distingue. Il existe une relation entre un niveau donné de développement et la capacité potentielle d’apprentissage. La différence entre le niveau de résolution de problèmes sous la direction, et avec l’aide d’adultes, et celui atteint seul, définit la zone proximale du développement.

Dans l’ouvrage « Vygotsky aujourd’hui », VYGOSTKY s’interroge sur les méthodes d’évaluation, et il aborde les problèmes en 1924 de la manière suivante : il y a les anciennes méthodes d’évaluation qui consistent à mesurer l’âge mental d’un enfant en prenant en compte ce qu’il sait déjà réaliser. On lui fait faire des exercices qu’il a déjà faits, et puis, on augmente la difficulté des exercices, et quand l’enfant n’arrive plus à les faire, on dit qu’il a atteint le maximum. Avec cette méthode, on obtient l’âge mental d’un enfant qui est corrélé avec une population du même âge, dans le même contexte culturel. Ça, c’est la méthode ancienne, car si on prend deux enfants qui ont sept ans d’âge mental, auxquels  on donne à chacun un problème qui ne peut être résolu qu’à l’âge de neuf ans (d’âge mental), et qui dépasse donc de deux ans leur niveau de développement, et qu’on les laisse seuls, ils ne devront pas réussir, mais si l’expérimentateur, psychologue, donne à ces deux enfants quelques indications, alors dit VYGOSTKY, « on pourra constater qu’un enfant mesuré à l’âge de sept ans va réussir ce test de neuf ans avec l’aide d’autrui et l’autre, non ». Alors nous dit-il, « ils ont tous les deux le même âge mental ? ». Non, car il y en a un qui a un niveau de développement potentiel largement supérieur.

La meilleure manière d’évaluer pour VYGOSTKY, ce n’est pas d’évaluer le passé, c’est d’évaluer le développement potentiel de l’expérience. Tant qu’on ne met pas les gens en situation de résoudre un problème qu’ils n’ont jamais eu à résoudre, on ne sait pas s’ils peuvent le résoudre. C’est le principe de base du concept de zone de développement potentiel et de la méthode d’évaluation indirecte.

Pour VYGOTSKY, le conflit n’est pas que cognitif, il est aussi affectif, et séparer la pensée et l’affect, c’est enlever à jamais la possibilité de penser la pensée…
Exemple : l’enfant à qui on demande de dessiner, au départ avec un crayon, puis parce qu’il se lasse, avec des crayons de couleur, des pinceaux etc. ; cela a pour effet de relancer l’activité, et au bout d’un moment, l’enfant sature à nouveau alors que l’on a utilisé tous les moyens techniques. Ce qui peut relancer l’activité à ce moment-là, ce n’est pas de donner des moyens nouveaux mais de changer le sens de l’activité. On peut dire à l’enfant : « maintenant, on enlève les couleurs, les crayons, la peinture, on te laisse simplement un vieux bout de crayon, mais tu vas montrer comment tu dessines à ton petit frère », et là, l’enfant relance son activité qui est relancée par l’intérêt. Ce qui pose problème à l’enfant parfois, ce n’est donc pas que le problème, c’est le sens de l’activité, pour qui on le fait…

Enfin, certains auteurs actuels sur la question des hauts potentiels, évoquent, la « zone de développement potentiel », concept socio constructiviste emprunté à la « zone proximale de développement » de Vygotsky, distance, donc, entre le niveau actuel de développement et son niveau de développement potentiel, et postulent que par l’intermédiaire de l’influence d’autrui, nous allons au delà des compétences présentes : « Cette zone de développement potentiel ne s’en tient pas au réalisé mais intègre le possible ».

DEUX FORMES D’INTELLIGENCE, AUX DIVERGENCES CONCEPTUELLES, MAIS CONVERGENTES AUX PLANS DE L’ACTION : LA CATACHRESE ET L’INTELLIGENCE PRATIQUE

LA CATACHRESE
Le mot vient de la linguistique, c’est quand on utilise un mot pour signifier une chose ou une idée à défaut d’un autre ; un exemple classique avec la bretelle d’autoroute ; le mot bretelle est emprunté à un autre registre qui n’a rien à voir avec les axes routiers et qu’on a détourné de son usage initial pour nommer la bretelle d’autoroute, c’est une métaphorisation de la bretelle, qui monte et qui descend pour nommer la bretelle d’autoroute. Le mot catachrèse, a été utilisé par les ergonomes depuis une trentaine d’années pour désigner des usages détournés d’artéfacts, la catachrèse est bien une création instrumentale nouvelle, permettant de distinguer l’usage prescrit, de l’usage effectif d’un artéfact. Le concept de catachrèse est très riche pour montrer les nombreuses créations instrumentales qu’on réalise dans le vif de l’action, pour montrer à quel point un professionnel, peut être productif et créatif, et qui signe la possibilité d’un professionnel de s’émanciper d’un obstacle, d’où cette notion d’intelligence, très adaptative. D’ailleurs, le Larousse ne définit-il pas l’intelligence, entres autres, comme « L’aptitude d’un être humain à s’adapter à une situation, à choisir des moyens d’action en fonction des circonstances » ?

L’INTELLIGENCE PRATIQUE, LA METIS, OU INTELLIGENCE « RUSEE » CHEZ LES GRECS
L’intelligence de la pratique (IP) est issue du cops, par la sollicitation des sens. Elle implique des processus cognitifs (raisonnement), de l’efficacité/efficience (économie) de l’intuition, de la création, de l’invention, de l’innovation, une dimension pulsionnelle, à l’œuvre dans toutes les activités de travail, qui occupent une grande partie de notre existence, et elle n’a rien à voir avec une intelligence rationnelle (identifiée par test) ! Le travail est le plus puissant structurant social, à tout le moins que cela se passe bien ! Ainsi, dans cette confrontation au travail, on mobilise son énergie (racine pulsionnelle, sublimation) pour faire face aux difficulté de ce dernier, et n’est-ce point-là la mise en œuvre de l’IP ?!

Cette IP est caractérisée par plusieurs éléments.
Elle est enracinée dans le corps car elle part de ce que la situation de travail sollicite comme mise en œuvre des différents sens. Tous les éléments de perception de nos sens sont mobilisés. On peut considérer que l’investissement dans le travail est une implication globale, c’est la totalité de la personne.

C’est également une démarche, les processus cognitifs, les modes de raisonnement qui recherchent avant tout l’efficacité au moindre coût. L’objectif de cette IP est l’efficacité au niveau des résultats. Il y a une part d’intuition mais aussi liée à la personne car chacun met en œuvre une stratégie de résolution de problème qui lui est propre. C’est une IP qui se rapproche de l’intelligence rusée car il y a de la ruse, de l’ingéniosité, des détours…

Elle est présente dans toutes les formes d’activités (manuelle, intellectuelle…).

Elle intègre de la créativité et nous permet d’inventer, d’innover par rapport à ce qui, dans le travail, fait résistance. On considère que la mobilisation des processus psychiques pour faire face à ce qui fait résistance dans le travail partis de l’inconscient vont s’actualiser dans l’IP ou l intelligence rusée. Ce qui est important, c’est le lien entre cette dimension pulsionnelle et la dimension cognitive. Ce que fait ressortir cette approche par rapport à cette compréhension c’est la notion de conflit et d’investissement réalisé par cette IP.

Ainsi, la notion d’intelligence pratique, qu’on retrouve chez Dejours, et qu’il a réempruntée aux auteurs qui discutent de la métis grecque, est davantage une tradition philosophique, qui est toute une manière de désigner les ruses, les habiletés alors que la catachrèse est une traduction davantage linguistique qui a une fonction théorique qui sert à amener les choses dans un courant de pensée qui est la linguistique puis l’ergonomie. Même si sur le plan théorique, on n’est pas sur les mêmes registres, si on regarde les choses du côté de l’action, il y a peut-être bien analogie. C’est-à-dire que la catachrèse signe la possibilité d’une personne, voire, d’un milieu professionnel, de s’émanciper d’un obstacle pour le dépasser, ce qui relève bien de l’intelligence pratique si on regarde ça avec une tradition grecque !